Côtoyer une personne autiste…

Je suis mère de 2 autistes. Je suis moi-même autiste (en processus d’obtention du diagnostic officiel). Je suis donc bien placée pour dire que côtoyer une personne autiste, c’est parfois :

  • Frustrant,
  • Demandant,
  • Déstabilisant,
  • Décourageant,
  • Épuisant,
  • Agaçant,
  • Isolant,
  • Ébranlant.
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Ça :

  • Met notre patience à rude épreuve,
  • Bouffe de l’énergie ben en masse,
  • Tape sur les nerfs solide,
  • Teste nos limites plus d’une fois dans une semaine (journée),
  • Joue avec notre tolérance,
  • Nous fait souvent sentir impuissant et perdu,
  • Nous isole,
  • Provoque des questions,
  • Génère souvent un sentiment :
    • D’être jugé négativement,
    • De honte,
    • D’être inadéquat,
    • D’être rejeté,
  • Fait chuter notre estime et notre confiance en soi.
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Ce que vit l’autiste

Dites-vous que c’est pareil pour la personne autiste. Tous ces éléments que je viens de nommer dans les 2 listes ci-dessus, les autistes le vivent chaque fois qu’un alliste (un non-autiste) :

  • Se moque de lui,
  • Dit :
    • « Il est mal élevé »,
    • « C’est un caprice »,
    • « C’est une maladie mentale »,
    • « C’est la maladie du siècle »,
  • Montre de l’impatience et/ou de l’intolérance envers l’autiste,
  • Refuse de mettre en place des accommodements raisonnables,
  • S’éloigne, délaisse et met de côté l’autiste sous prétexte que la personne autiste est :
    • Anormale,
    • Dérangeante,
    • Bruyante,
    • Bizarre,
    • Etc.
2 avril : Journée Mondiale de la sensibilisation de l’autisme

État neurodivergent ou neuroatypique

Même si l’autisme figure dans le compendium des maladies mentales, ce n’est pas une maladie, mais un état. En effet, le cerveau des autistes fonctionne différemment. C’est pourquoi on le qualifie de « cerveau atypique » et qu’on définit les autistes de « neuroatypiques » ou de « neurodivergent ». Il existe d’autres qualificatifs et il y a de gros débats sur le sujet. Cependant, en général, les autistes préfèrent qu’on dise simplement « autiste ».

Le cerveau « autiste » interprète certains éléments d’une manière totalement différente. À cause de cela, les personnes autistes :

  • Sont non-conventionnel,
  • Sont hors normes,
  • N’ont pas les mêmes priorités,
  • Ont des réflexions, une compréhension et une vision en marge de la société,
  • Ont un focus et des intérêts
    • Plus retreints,
    • Amplifiés,
  • Leurs sentiments sont amplifiés et ils les expriment d’une manière parfois étrange,
  • Leurs perceptions et leur sens sont amplifiés ou diminués,
  • Ont de la difficulté à communiquer correctement et à entretenir une conversation « normale »,
  • N’ont pas les mêmes mécanismes de gestion.

Les autistes ont des sentiments, des besoins et des émotions comme tout le monde. Sauf qu’il leur est plus difficile des les exprimer, de les communiquer et de les gérer.

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La première chose à faire quand on côtoie un autiste

Si vous côtoyez un autiste, prenez le temps de lui parler et de lui demander :

  • Ce qui le met en surcharge,
  • Comment il réagit quand il est en surcharge,
  • Quoi faire et ne pas faire quand il est en surcharge,
  • Ce qui l’aide à s’autoréguler et à réduire/éliminer la surcharge.

Ensuite, soyez vigilant. Vous ne voulez pas provoquer ni gérer un “meltown”, ni un “shutdown”, ni un burnout autistique (qui ne se gère pas du tout de la même manière qu’un burnout professionnel).

Ne projetez pas votre vision de la normalité sur l’autiste que vous côtoyez. Les personnes autistes ont leur propre « normalité » et cette « normalité » diffère d’un autiste à l’autre.

Finalement, accueillez chaque autiste comme il ou elle est.

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