Je refuse de me cantonner dans un seul mouvement artistique. Essentiellement, je m’inscris dans :

  • L’actuel;
  • L’incohérent;
  • Le brut;
  • Le naïf.

Ces genres rejoignent autant mon processus créatif que ma vision de l’art.

Toutefois, mes photographies et mes rédactions relèvent surtout du journalisme et de l’information sans s’y limiter.

L’art actuel

L’art actuel est celui qui parle du moment présent, qui se situe dans l’actualité et qui s’exprime avec de nouveaux médiums. Les artistes actuels sont souvent multidisciplinaires et interdisciplinaires. Ce genre poursuit constamment une quête esthétique. Il cherche à donner un sens à la plasticité. Tout réside dans la démarche qu’emprunte le créateur pour atteindre ses objectifs esthétiques comme expressifs. En outre, on y invite le spectateur à se laisser porter par l’émotion que l’œuvre lui inspire. L’art actuel est le prolongement du contemporain qui, lui, découle de l’incohérent, mais sans le sens de l’humour mordant et avec un fort caractère élitiste.

Je suis sans conteste multidisciplinaire et interdisciplinaire. Je mise tout sur ma démarche. Par contre, je dénonce l’élitisme et j’ajoute parfois une pointe d’humour.

L’art incohérent

Les incohérents remettaient en cause les salons de l’art officiel en admettant toutes les œuvres, même celles « des gens qui ne savent pas dessiner ». Ce mouvement cherche à surprendre ou à faire rire avec des calembours et des parodies.

La nature anticonformiste des incohérents me caractérise : je remets en question les dogmes académiques, et je ne prétends pas maîtriser toutes mes spécialités.

J’apprécie les concepts de surprise, de plaisir et d’humour prônés par les incohérents. En revanche, je ne cherche pas constamment à surprendre où à faire rire. Souvent, je me surprends moi-même avec un résultat inattendu; ce qui m’amuse.

L’art brut

L’art brut est né dans les asiles psychiatriques du XXe siècle. Il est parfois qualifié d’art des révoltés parce qu’il était pratiqué par des anarchistes ou des autodidactes rejetés par la société. À cela s’ajoutent un caractère obsessionnel et un trait qui tient du génie. Le brut exprime l’inconscient et peint l’ombre plutôt que la chose, et ce, sans se soucier du regard des autres. Il est libre de toute convention.

L’art brut me rejoint parce que je suis en partie autodidacte et que je me suis libérée de plusieurs conventions. Ensuite, je vis avec des troubles mentaux : obsessions, compulsions, trouble d’adaptation avec humeur anxieuse, trouble panique. De plus, j’éprouve des difficultés à m’intégrer dans certains cercles sociaux pour diverses raisons. J’ai souvent vécu du rejet parce que je suis « différente ».

L’art naïf

L’art naïf est ingénu, innocent, candide. Sa spontanéité enjolive la vie. Il raconte des histoires ainsi que le vécu. Des anecdotes accompagnent souvent ces œuvres. Qui est plus naïf « créativement » qu’un enfant de moins de 10 ans? L’artiste naïf possède ou retrouve les qualités esthétiques de cette période de la vie. En somme, le naïf utilise le geste artistique des enfants.

Je suis régulièrement mes impulsions irréfléchies dans mon processus créatif. Cela transparaît entre autres dans mes photos : celles-ci sont truffées d’anecdotes qui transforment mes images banales en merveilleux clichés.